jeudi 6 janvier 2011

Me, Myself and YouTube

Parfois, j'ai vraiment peur. Curieux de nature, si j'aspire pourtant au ravissement, à l'émerveillement, si je me reconnais un penchant affirmé envers tout ce qui pourrait  paraître kitsch, "has been", étrange, non-sens, fantastique (voire monstrueux), décalé, loser, 2nd degré, surréaliste, licencieux et j'en passe... il m'arrive encore, de temps à autre, de découvrir au hasard de mes errances, outre un spectacle inattendu, qui ne ressemble évidemment à rien de connu, un objet qui, pire encore, se révèle a posteriori innommable. Entendons-nous : quelque chose qui aille non seulement au-delà de mes "espérances", mais jusqu'à se permettre de repousser les limites même de mon propre entendement. Et là : comment résister ? Les bras m'en tombent et je reste sans voix (ou l'inverse). Désarmé, je me trouve dans l'incapacité totale de définir, voire simplement de qualifier - je l'aurais sans doute pu si je l'avais un instant conçu, envisagé - cet objet même. Car je n'étais pas prêt. J'ai eu beau ressentir un émoi diffus, un  tressaillement remonter du plus profond de mon être conscient, et me parcourir jusqu'à l'échine : rien à faire : les sons se refusent à sortir de ma bouche.
M'aura-t-on suffisamment compris, tant les mots - dans le cas où ils existeraient - ne sauraient se suffire ici à eux-mêmes ?

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