jeudi 30 décembre 2010

L'éducation sentimentale

Pour nous, les hommes, nous dont les vertes années furent bercées par le  ronron du téléviseur, il est parfois doux de se remémorer quels furent les (non-)événements qui marquèrent, heurtèrent, enflammèrent, révélèrent le monde au jeune adolescent que nous étions alors. On se dit souvent que c'est fini, que toutes ces pseudo-crises (puberté, quarantaine...) sont bien derrière nous, que l'on a enfin atteint ce légendaire équilibre serein que l'on appelle maturité. N'empêche, il suffit parfois qu'un minuscule grain de sable s'incruste insidieusement, nous revienne sous les yeux des années après, tel un boomerang, alors qu'on pensait l'avoir enterré pour de bon, pour que l'édifice patiemment élaboré s'effondre aussi bêtement qu'un château de cartes. (Et, en général, c'est précisément à cela que servent les amis...)
Dans mon cas, je dois cet électrochoc à la résurgence d'une ex-icône lâchement occultée dans un recoin poussiéreux de ma mémoire (vive), idole que je tiens personnellement pour responsable de m'avoir rendu presque supportable l'une des séries télévisées pourtant parmi les plus décérébrées découvertes au cours de mes jeunes années : Catherine Bach. Celle qui interpréta Daisy Duke dans la série "Shérif, fais-moi peur" - quand je vous disais que c'était du lourd ! -, me marqua bel et bien, je le crains, pour la vie : impossible d'oublier un tel port du short en jeans après ça. Séquence : "Sex bomb".
Là, subitement, j'aimerais bien retomber en enfance, et ne plus avoir à choisir, peser, juger ce qui est bon pour moi et ce qui ne l'est pas. Foutu (bon) goût... Mais qu'on ne me demande pas de choisir entre cette déesse et la falote, l'insipide, la niaise et anti-sexy Jessica Simpson qui a osé prendre sa place dans un remake crétinisant sorti en salles il y a quelques années ! Il y a tout de même des limites.

1 commentaire:

  1. tout a fait raison, d’où le flop de cette piètre copie réchauffé

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