mercredi 22 décembre 2010

Top 50 (- 40)

Fatidique ! Un inconscient m'a aujourd'hui demandé quels seraient les dix disques que j'emporterais avec moi sur une île déserte en cas de catastrophe nucléaire mondiale. Bien évidemment, c'était "LA-question-qui-tue", celle-là même qu'il fallait poser à un type comme moi, qui passe mes journées, mes soirées, mes week-ends... bref, ma vie ! à acheter, troquer et vendre des disques ! Tant qu'à appuyer là où ça fait mal... Mine de rien, l'idée m'a trotté dans la tête une bonne partie de la journée et, chemin faisant, je suis tout de même parvenu à restreindre au nombre fatal ce fameux panthéon musical tout personnel que voici (mais attention, ne nous méprenons pas non plus, cela ne veut pas forcément dire que je vendrais le reste de ma collection pour ne garder au final que cette poignée) :
- Os Mutantes (1968) :
Un sommet du Tropicalia brésilien. Tout y est : les trompettes, les percussions, le psychédélisme...
Chico Magnetic band (1970) :
Ou "l'homme qui a voulu être Jimi Hendrix". Un disque allumé, qui vous met sur orbite, produit par le non moins génialement allumé Jean-Pierre Massiera. Un must heavy made in France (à Lyon, plus précisément).
- Faust (1971) :
Le premier album des teutons : un authentique manifeste Krautrock, d'une violence sonore et d'une modernité encore intactes, quarante ans après.
- Serge Gainsbourg "Histoire de Melody Nelson" (1971) :
Serge Gainsbourg à son zénith. (J'ai entendu dire que son acolyte du moment, Jean-Claude Vannier, y était pour beaucoup.) Une French touch belle comme le chant d'un cygne.
- William Sheller "Lux aeterna" (1972) :
Le croisement parfait, sublime et inégalé, de la musique classique et du rock. Gare : Objet Sonore Non Identifié.
- Paul Giovanni "The Wicker man" (original soundtrack, 1973) :
Assurément, la musique (folk) de film la plus envoûtante entendue jusque-là. Inoubliable (la preuve : je n'ai pas pu m'empêcher de vous joindre un extrait ici).
- De La Soul "3 feet high and rising" (1989) :
Le meilleur disque de Hip-Hop (hippie ?) des années 80. (Mais cela n'engage que moi.) Un album-concept décomplexé, espiègle, quasi-encyclopédique, servi par une production 24 carats (Black) signée Prince Paul.
- DJ Andy Smith "The document" (1998) :
La mixtape qui m'a ouvert les yeux. Andy Smith  -  le DJ qui tournait avec Portishead - réussit de façon magistrale à enchaîner la soul 60's, la funk 70's et le Hip-Hop 90's, sans temps mort ni fausse note. Une classe intemporelle.
Tracklisting : G.B. Beats - G.B. Beats / Jungle Brothers - How Ya Want It We Got It / Jeru the Damaja - Come Clean / The Meters - Cissy Strutt / James Gang - Funk #49 / Love Unlimited - Can't Seem to Find Him / Jeep Beat Collective - Stop Ya Skemes / Marvin Gaye - "T" Plays It Cool / Tom Jones - Looking Out My Window / Clockwork Voodoo Freaks - Deaf Mick's Throwdown / Grandmaster Flash - Adventures of Grandmaster Flash  on the Wheels of Steel / Peggy Lee - (Sittin' on) The Dock of the Bay / SL Troopers - Movement / The Spencer Davis Group - I'm a Man / Love Unlimited - Can't Seem to Find Him (Reprise)
- Massive Attack "Mezzanine" (1998) :
Le plus grand album rock des années 90. Pas moins.
- Primal Scream "Xtrmntr" (2000) :
 
Le plus grand album rock des années 2000 (par le plus grand groupe de rock anglais). Pas moins.
Ce classement n'engage donc que moi, c'est entendu. Et une dizaine de disques, c'est peu, au final. Suffiront-ils vraiment à remplir une vie ? Cela restera bel et bien une illusion, je le crains. Il doit forcément y en avoir d'autres. En attendant de réfléchir à mon prochain classement (meilleures musiques de films françaises ? meilleurs singles de musique électronique ?...), je m'en vais de ce pas en réécouter un ou deux.

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