jeudi 19 avril 2012

La chasse aux papillons

J'en suis aujourd'hui à m'interroger sérieusement : à trop visionner - et de façon quasi-exclusive - des films de vampires lesbiennes, et ce à peu près toutes périodes confondues, ne suis-je pas en quelque sorte devenu un geek de la chose (si elle existe) ? Après tout, les symptômes y sont. Et une auto-analyse succincte, en regard de la fréquence du temps passé sur les forums consacrés, mais également à la présence des posts ayant trait au dit sujet au sein des pages de ce blog, n'y verrait sûrement rien à contredire. Il faudrait donc que je voie à assumer enfin cette nouvelle facette de ma personnalité... Bon.  Il en sera donc ainsi.
Il y aurait donc, de surcroit, geek et geek ? C'est possible, comme dit le proverbe. Il y aurait donc, j'imagine, d'un côté, celles et ceux qui auront vu la quasi-exhaustivité des films produits par la Hammer avec Christopher Lee, Peter Cushing ou Ingrid Pitt dans les rôles principaux. Soit. J'aurais pu en être (si, à la fin du compte, ce n'était pas surtout le côté "sensuel" de la chose que j'avais retenu. Mais ce n'était pas ma faute : la preuve : ici). Mais il y aurait donc également, j'imagine toujours, un autre côté. Celui où l'on retrouverait celles et ceux qui ne se sont pas arrêtés en - si bon - chemin. Celles et ceux que la "vampiro-cinéphilie" a poussé à s'interroger au-delà des frontières jalonnées par les puristes, à questionner le monde entier, en quête de trésors cachés, enfouis dans des contrées secrètes, lointaines et exotiques qui, rien qu'à évoquer leur nom, nous font déjà rêver : le Pakistan ou la Serbie, par exemple...
Car nous voilà finalement arrivés. Après un "Dracula au Pakistan" de 1967 déjà mémorable, il est aujourd'hui question du tout premier film vampirique serbo-croate jamais tourné. L'objet en question s'appelle "Leptirica" (mite ? papillon ?), affiche bientôt quarante ans au compteur, et est devenu culte tout en demeurant inexistant en DVD et/ou VHS. Film maudit ?... "C'est vous qui voyez", j'ai envie de dire. Parce que : oui, justement, il faut le voir pour le croire.
Historique ? Culte, disais-je ! Et aux antipodes des canons de la Hammer : ici, point de châteaux poussiéreux éclairés à la bougie, et on oubliera volontiers la théâtralité du vampire en question (le folklore serbe n'étant décidément pas le folklore anglais, et vice et versa). La vérité est ailleurs. Et c'est précisément ce que je trouve fascinant dans ce genre de films. Faussement naïf, touchant, le film semble davantage lorgner vers son cousin tchèque "Valerie and her week of wonders" (un film qui, pour moi, déclencha tout), sorti un peu plus tôt, et dont la blonde héroïne (soupir...), femme-papillon, n'en est peut-être qu'une descendante pas si éloignée. Mais, là, je fantasme sûrement...

1 commentaire:

  1. "La comtesse noire" de Jesus Franco tu l'as vu celui-ci ? Il a marqué mon adolescence et mes premiers films d'horreurs de vammpire !

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